Olydri

De Wiki Olydri
Sauter à la navigation Sauter à la recherche
The printable version is no longer supported and may have rendering errors. Please update your browser bookmarks and please use the default browser print function instead.

Voir aussi Astronomie.

Olydri est la plus grande lune de la planète Arturis, de la taille de Jupiter[1]. Ses habitants se nomment les Olydriens. Olydri est composée de sept continents: Syrial, Solmen, Keos, Örn, Erka, Murn, et le Continent Brisé. Elle est très différente des autres lunes, en cela qu'elle est régie par plusieurs Sources, qui diffusent leurs flux (jusqu'à cinq, dans l’histoire d’Olydri) en même temps dans son atmosphère, au lieu d'un seul. L'instabilité d'Olydri, longtemps combattue par Arthéon de Fargöth a finalement été interprétée comme l'expression de la catalyse des déséquilibres en un seul astre pour faire prospérer les autres lunes[2].

Formation

Voir aussi Cosmogonie Sur Arturis poussait l'Arbre des origines, dont les fruits permettent aux Sources de se régénérer. Ecœuré par les luttes entre les Sources, Fargöth, la Source de la création, interdit aux Sources l'accès à Arturis. Certaines d'entre elles tentèrent alors d'arracher l'arbre des origines d'Arturis pour le planter ailleurs, mais leur tentative échoua et la présence d'autant d'énergie magique provoqua une explosion qui arracha des morceaux de croûte arturisienne et les envoya dans l'espace. Ces morceaux devinrent les 1108 lunes d'Arturis[3]. 99 d’entre elles étaient pourvues du plus rare et du plus puissant des artéfacts : une Pierre des Âges, permettant de terraformer l’astre à volonté.

Histoire

Règne du néant

Celle qui fut appelée Nös était la plus grande des 1108 lunes gravitant autour d’Arturis. Elle était particulièrement prisée et c’est Dörtos, la Source du Néant, réputée pour être la plus puissante d’entre toutes, qui conquit cet astre prometteur.

Sous son règne, la terraformation à l’aide de la Pierre des Âges engendra des paysages composés d’océans emplis de vide absorbant la lumière venue de la voûte céleste. D’immenses blocs de roche nue et obscure étaient à la dérive. Des panaches de fumée noire glissaient silencieusement dans les airs, changeant de direction de manière aléatoire et se scindant parfois avant de fusionner à nouveau. D’une certaine manière, ce phénomène véloce, que l’on appellera plus tard le Mal Sombre, était doté d’une conscience. Il s’agissait des Arks, le peuple dont l’essence était constituée de flux émanant de la Source du néant. Ces créatures insaisissables évoluaient à la surface de Nös.

Durant des millénaires, nombreuses furent les attaques venues d’autres Sources désireuses d’arracher cette lune, synonyme d’hégémonie, des mains de Dörtos. Mais celui ayant avalé le créateur de toute chose semblait invincible. Néanmoins, chaque affrontement laissait des traces et en dépit des victoires, des résidus de flux antagonistes demeuraient, dénaturant peu à peu la pureté du néant primordial régissant Nös. Lys, la Source de la Vie, fut repoussée comme les autres prétendantes. Mais loin de se décourager, elle proposa une alliance à Ark’hen, la Source de la Mort, laquelle accepta son offre contre toute attente. Ces entités de nature divine n’étaient pas censées s’unir. Ce n’était pas dans les plans de Fargöth, mais l’univers qu’il avait créé dictait désormais ses propres règles et plongeait inéluctablement dans l’inconnu.

Lys patienta quelques siècles, afin de permettre à son essence de se régénérer après sa défaite. Puis, Ark’hen et elle se décidèrent enfin à attaquer Dörtos. Pour la première fois depuis les origines de l’univers, deux Sources allaient s’unir pour en défier une troisième. Leurs semblables n’approuvèrent pas, mais aucune ne se dressa sur leur route pour les en dissuader. La Vie et la Mort figuraient parmi les entités les plus puissantes et le néant représentait une menace pour chacune d’elles. L’affrontement qui en résultat fut appelé « Bataille des trois Sources »[4].

Bataille des trois Sources

La bataille des trois Sources dura près d’un millénaire sous l’oeil attentif de leurs congénères, depuis leurs mondes respectifs ! Toute la surface de Nös fut ravagée par la violence de ce combat sans précédent. Dörtos était si puissant qu’il n’aurait jamais été vaincu sans les assauts répétés des Sources ayant tenté de lui arracher cette lune depuis sa conquête. À cause des résidus de flux primordiaux laissés par ses adversaires passés, le néant régissant cet astre n’était plus aussi pur que celui ayant jadis été en mesure d’engloutir le créateur de toute chose. Les Sources de la vie et de la mort furent d’abord dépassées par la férocité du maître des lieux. Contraintes de tenir bon, elles firent preuve d’une étonnante solidarité dans l’adversité avant de prendre peu à peu le dessus sur le plus sombre et le plus redoutable aspect de Fargöth.

Une Source ne pouvant être éliminée, Lys et Ark’hen choisirent d’entraver Dörtos. Hélas, il était désormais impossible de se rendre sur la planète mère Arturis et il n’existait aucun réceptacle ailleurs dans l’univers assez puissant pour contenir une telle essence. Il fut donc décidé d’emprisonner la Source du Néant et ce qu’il restait des Arks dans les Tréfonds, c’est-à-dire dans le noyau de cette propre lune. Ainsi, une fois le mana de la Vie et celui de la Mort déployés à la surface de cet astre nouvellement nommé « Olydri », puis la terraformation opérée par la Pierre des Âges, cette prison deviendrait inviolable.

Cette victoire avait considérablement affaibli les Sources de la Vie et de la Mort, mais ces dernières devaient agir vite pour se protéger de leurs semblables, lesquelles ne tarderaient pas à profiter de cette vulnérabilité pour tenter de leur dérober ce trophée durement acquis. Afin de se prémunir de cette menace une bonne fois pour toutes, Lys et Ark’hen avaient un plan, dont la mise en œuvre allait leur coûter leurs ultimes forces : le Pacte du Cycle Éternel[5].

Le Pacte du Cycle Éternel

Avant d’attaquer Dörtos, Lys et Ark’hen avaient découvert une forme de magie inconnue, engendrée par leur alliance singulière. Ce pouvoir découlait de leurs flux complémentaires qui, lorsqu’ils entraient en résonance, matérialisaient un bouclier à la fois inviolable et occultant. Ce stade ultime avait été atteint de manière éphémère contre Dörtos pour résister à ses assauts. Une fois devenus maîtres d’Olydri, Lys et Ark’hen entreprirent de rendre cette symbiose permanente en scellant un pacte sacré. Ainsi, l’existence de l’un dépendrait de celle de l’autre pour l’éternité. Cette osmose perpétuelle entre les deux premières Sources créées par Fargöth fut baptisée « Pacte du Cycle Éternel ».

Depuis ce jour, le flux de la Vie et le flux de la Mort parcourent le monde d’Olydri dans une harmonie parfaite, drapant cet astre d’un voile magique infranchissable. Aucune Source ne pouvait plus les atteindre et encore moins scruter leurs faits et gestes depuis leurs propres mondes. Quant à Dörtos, il se retrouvait entravé par cette même force dans les Tréfonds. La lune la plus convoitée de l’univers était devenue tout aussi imperméable aux Sources que la planète mère Arturis.

Le Pacte du Cycle Éternel fut suivi de la création des Phénix, gardiens des quatre aspects de la Vie, et des Ombres, gardiens des quatre aspects de la Mort. Leur rôle était de veiller au respect des règles par les mortels durant des millénaires, jusqu’à la régénération complète de Lys et Ark’hen, l’une dans son palais de glace et l’autre dans sa crypte.

Lesdites règles dictées par le Pacte du Cycle Éternel et s’imposant aux mortels étaient simples : nul ne devait recourir à une autre forme de magie que celle émanant des deux Sources fondatrices. Les flux antagonistes ne devaient en aucun cas perturber l’équilibre, car de tels résidus de mana affaibliraient peu à peu le voile protecteur isolant Olydri des menaces extérieures[6].

Premier Âge

La naissance des premiers peuples

Le premier peuple doté d’une intelligence supérieure fut celui des Keosamas. À la fois puissants et sages, ils découvrirent l’existence des flux, apprirent à en exploiter le mana et développèrent la magie primordiale. À leur apogée, certains champions Keosamas étaient devenus si redoutables qu’ils étaient en mesure de rivaliser avec un Phénix ou une Ombre. De nombreux sorts furent interdits, car même s’ils puisaient dans les flux de la Vie et de la Mort, leurs effets pouvaient entraîner des conséquences désastreuses sur le Pacte du Cycle Éternel. Les Keosamas étaient aussi des artisans de génie capables de forger des armes et d’ériger des palais dans des matériaux indestructibles. Le plus connu d’entre eux est le palais de Glacesang[7].

Les Keosamas se regroupèrent en différentes puissances géopolitiques. La première d’entre elles fut l’Empire, mais deux autres factions existaient également : l’une prônant exclusivement l’utilisation du flux de la Vie, la seconde défendant uniquement celui de la Mort.

D’autres peuples suivirent, comme les Oceamas, bien qu’on sache peu de choses à leur sujet[8].

Déclin des Keosamas et Bataille de la Pierre des Âges

Convaincus de maîtriser tout ce qui pouvait l’être à la surface d’Olydri, certains Keosamas se mirent en quête de nouveaux mystères à étudier. Une partie d’entre eux décida d’explorer les entrailles de ce monde. Ils creusèrent si profondément qu’ils atteignirent les frontières des Tréfonds. Leur arrivée créa des brèches dans cette prison jusqu’alors hermétique et des Arks, le peuple de Dörtos composé de Néant, s’échappèrent. Les premiers furent désintégrés par les flux de la vie et de la mort régis par le Pacte du Cycle Éternel. La deuxième vague comprit qu’elle n’arriverait à rien en se ruant vers la surface. Ces créatures obscures et informes, mi-aqueuses, mi-gazeuses, investirent alors le corps de plusieurs Keosamas. En détruisant leur âme de l’intérieur, ces Arks parvenaient à prendre le contrôle de leur enveloppe charnelle, tels des parasites, et étaient en mesure d’évoluer à l’air libre sans être consumés. On appela ce fléau le Mal Sombre. Les Keosamas contaminés par des Arks se mêlèrent à leurs semblables et se mirent en quête de la Pierre des Âges, afin d’ouvrir une brèche pour permettre à la Source du néant de s’échapper des Tréfonds. Le nombre de Keosamas contaminés ne cessa de grandir, piégés par les Arks les poussant à poursuivre leur exploration des entrailles de la terre. La société tout entière fut infiltrée et quand le premier peuple créé par Lys et Ark’hen prit conscience de cette menace, il était trop tard. Trop de fragments de la Pierre des Âges avait été retrouvée et une armée se dirigeait vers les montagnes de Lassierra, un lieu isolé peu à peu inondé de résidus de néant pour préparer le retour de Dörtos. Les Keosamas levèrent à leur tour une armée et une guerre éclata, faisant des centaines de milliers de morts. Certains Ombres et Phénix furent également tués dans cette tentative désespérée pour préserver l’équilibre du Pacte du Cycle Éternel. Le pouvoir de terraformation de la Pierre fut déployé, la terre se déchira et la faille des Arks fut ouverte. Au moment où Dörtos sortit pour s’emparer de l’artéfact ultime, Lys et Ark’hen firent irruption. Les trois Sources se disputèrent la Pierre des Âges et cette dernière, saturée par une telle quantité de flux, explosa[9].

Cet évènement resta dans les mémoires comme la Bataille de la Pierre des Âges.

Deuxième Âge

Les conséquences de l’explosion de la Pierre des Âges

L’explosion de la Pierre des Âges blessa profondément Lys, Ark’hen et Dörtos, contraints de contenir la déflagration pour sauver leur lune de la désintégration. La Source du néant se réfugia dans les Tréfonds, celle de la vie dans son palais de glace et celle de la mort dans sa crypte. De nouveaux Phénix et Ombres succédèrent aux défunts, et Coronae, le Phénix de la terre, reboucha la faille des Arks du mieux possible. Le Pacte du Cycle Éternel, affaibli, avait tenu bon !

La destruction de la Pierre des âges eut plusieurs conséquences. Tout d’abord, elle avait créé une immense crevasse, laquelle fut baptisée « Cratère du Cataclysme ». Il s’agissait d’un lieu dans lequel les flux étaient perpétuellement instables. Ajouté à cela, le continent originel de Keos fut fracassé en cinq morceaux par la violence de l’impact. Désormais, Olydri était composé de sept continents. Les Keosamas furent décimés et leur population réduite des deux tiers. Les flux de la Vie et de la Mort perdirent de leur intensité en raison de l’état préoccupant des fondateurs et il devint impossible de recourir à la magie primordiale. Le savoir et la puissance des Keosamas furent perdus au fil des générations et cette civilisation s’éteignit pour laisser place aux Keosiens. S’agissant d’Olydri, cette lune fut figée pour l’éternité dans son apparence actuelle. Sans Pierre des Âges, il n’était plus possible de la terraformer. Ce grand bouleversement marqua la fin du Premier Âge et le début du deuxième.

Enfin, sur l’un des deux continents n’ayant jamais été rattachés à celui de Keos, à savoir Syrial (l’autre étant le Continent Brisé), le noyau de la Pierre des Âges fut retrouvé. Ce dernier semblait s’être mué en une sorte d’œuf en gestation à l’intérieur duquel se trouvait un être à la puissance inimaginable. Lys et Ark’hen supposèrent qu’il s’agissait d’une nouvelle Source engendrée par la fusion entre les flux de la Vie, de la Mort, du Néant et la Pierre des Âges. Cette entité en devenir fut baptisée « Source de l’Infini ». Incapables de détruire cette aberration, les fondateurs décidèrent de priver Syrial du flux du temps. Ce continent ainsi que les êtres qui y vivaient furent figés et effacés des mémoires de tous les Keosiens[10].

Le crash du vaisseau Astrasien et l’ascension des Lucans

Voir aussi l’histoire de l’Empire au Deuxième Âge

Au début du Deuxième Âge, un corps céleste tomba du ciel au beau milieu d’une plaine du continent de Keos, appartenant à la baronnie des Lucans. L’objet en question était un immense vaisseau façonné par une intelligence non pas supérieure, mais profondément différente de celle des Olydriens. Elle n’avait pas basé son processus évolutif sur la magie, mais sur la technologie, une forme de symbiose reposant sur l’assemblage plus ou moins complexe de matériaux. Nul ne savait si ce vaisseau provenait d’une autre lune ou si les êtres découverts à l’intérieur étaient originaires d’un astre étranger à la planète mère Arturis et ses nombreux satellites. Pourquoi les créatures ayant imaginé la technologie étaient-elles incapables de percevoir les flux magiques ? Cela voulait-il dire que l’œuvre de Fargöth s’étendait plus loin qu’Arturis et ses lunes ? Que la magie n’était pas l’unique force régissant l’univers ? Ces connaissances pouvaient-elles être reproduites en Olydri, afin de garantir aux mortels une forme de libre arbitre ? Autant de questions qui passionnèrent le Baron Oldrek Lucans, fermement décidé à lever le voile sur ces mystères en étudiant l’épave s’étant écrasée sur ses terres[11].

Le Baron Oldrek Lucans, qui était un alchimiste de renom, étudia toute sa vie durant l’épave du vaisseau. Il fit aussi la découverte de créatures inconnues, dont certaines avaient survécu au crash. Elles furent capturées non sans mal en dépit de leurs blessures. L’alchimiste les baptisa du nom d’Astrasiens en raison de leur provenance céleste. De génération en génération, les descendants de la lignée des Lucans se transmirent leur savoir. Peu à peu, la baronnie changea d’aspect. Ses habitations ne furent plus composées de bois et de pierres, mais de métal. Son architecture fut profondément modifiée et toutes sortes d’inventions étranges firent leur apparition. Au fil des siècles, la cité de Centralis prit forme. Un jour, on parvînt à ouvrir le sarcophage, jusqu’ici inviolable, situé au cœur du vaisseau. Il renfermait un bloc minéral de couleur rose : de la rosaphir. Il s’agissait de la source d’énergie astrasienne alimentant l’ensemble des installations de l’appareil. Cette découverte accéléra l’évolution de la technologie.

En réponse aux premières attaques de certains regroupements hostiles à ce qu’ils estimaient être des pratiques hérétiques, Astrald Lucans, le fils d’Oldrek, choisit de placer la pierre céleste au centre de la cité, afin de la tenir hors de portée de l’ennemi. Par la suite, il exploita ses propriétés extraordinaires pour alimenter un bouclier perpétuel et inviolable, qui les protègerait en cas de défaillance ou de retournement de la magie. La nouvelle ville érigée au fil des millénaires fut officiellement baptisée Centralis. La baronnie, n’ayant plus aucune raison d’être, disparut administrativement. L’Empereur Albörtan, dont les armées occupaient la quasi-totalité du continent de Keos, était un grand ami d’Astrald Lucans. Il était fasciné par les découvertes technologiques de ce dernier, et à sa mort, dépourvu d’héritier légitime, il légua son pouvoir à Astrald. Fort d’une puissance militaire colossale, d’un territoire gigantesque et de la cité futuriste Centralis, le dernier-né des Lucans de cette époque décida que sa faction mêlerait désormais les traditions olydriennes aux évolutions issues de la technologie. Il mourut de vieillesse et Denetius, son fils, lui succéda à la tête de l’Empire[12].

Émergence de la Coalition

Effrayés par ce coup de tonnerre géopolitique, les rois, les barons, les seigneurs et autres chefs de guerre des continents voisins se réunirent en urgence sur Örn. Une partie de l’Empire fit sécession et menaça de renverser Denetius Lucans s’il ne livrait pas le secret de la technologie sur-le-champ ! Bien évidemment, le nouvel Empereur refusa. Il fallait être naïf pour ne pas voir clair dans leur jeu. Les défenseurs de la magie en tant qu’unique puissance devant régir Olydri comptaient retourner ses propres connaissances contre lui avant de les détruire à tout jamais. À la suite de ce revers, la Coalition fut officiellement constituée et érigée au rang de faction indépendante, avec pour seul but de stopper la progression de l’Empire au nom de l’héritage des Keosamas et de l’hégémonie des flux émanant des Sources fondatrices. Les adorateurs de la magie étaient terrifiés à l’idée de voir Olydri tout entier évoluer sur le modèle de Centralis, la cité technologique protégée par son dôme de rosaphir.

En premier lieu, la Coalition leva une armée menée par le Général Rosmer Gideross et s’empressa de conquérir Glacesang, jadis sous l’égide de l’Empire. Ce lieu était stratégique pour les partisans de la magie, car il s’agissait de l’unique ville fondée par les Keosamas ayant parfaitement résisté au temps et surtout, elle était le berceau de la magie et le bastion de l’héritage des anciens. Tout ce qu’il restait des sorts interdits et primordiaux était précieusement conservé dans les profondeurs de son gigantesque palais sculpté dans le mont Etermine. Ces connaissances à la valeur inestimable ne devaient en aucun cas rester entre les mains des créateurs de la technologie ! S’agissant de Glacesang, elle devint officiellement la capitale de la Coalition et une guerre millénaire débuta[13].

L’impact de la Génétique

Denetius Lucans mourut d’une longue et pénible maladie. Profondément marqué par cette disparition et traumatisé par ses circonstances, son fils, Sirius Lucans, se lança corps et âme dans des recherches et développa une nouvelle branche de la Technologie : la génétique. Il compila ses découvertes dans un livre ayant pour titre Héritage et amorça un programme top-secret baptisé « Projet Néogicia ». La rosaphir devint un composant essentiel de ses manipulations génétiques. Les radiations de ce minerai étaient mortelles pour les Olydriens, mais avec un dosage approprié, combiné à d’autres éléments de synthèse, il devenait possible d’obtenir un effet bénéfique sur ses propres cellules. Cette première étape permit à Sirius Lucans de rester jeune durant plus d’un millénaire. Cela prouvait que la technologie permettait d’outrepasser les règles établies par les Sources fondatrices ! Cette longévité laissa le temps à Sirius Lucans de faire une autre découverte. Il mit en place un sérum dit N01, dont l’injection avait pour effet de détruire les antennes invisibles captatrices de mana du sujet. Ce dernier perdait l’éclat coloré de ses iris. Cela signifiait qu’il était devenu hermétique aux flux magiques. En contrepartie, son corps compensait en décuplant ses sens et ses facultés physiques. Ainsi naquit le peuple néogicien [14].

La genèse du peuple néogicien fut l’étincelle qui mit le feu aux poudres. Devant ce qu’ils jugeaient comme étant la pire des aberrations, les partisans de la Coalition envoyèrent toutes leurs forces sur Centralis pour mettre fin à cette folie. Ne pouvant traverser le dôme de rosaphir protégeant la cité technologique, les adorateurs de la magie mirent en place un siège pour affamer les néogiciens. Les mois passèrent et la capitale de l’Empire, privée de vivres, était sur le point de céder. De son côté, Sirius Lucans découvrit l’existence d’un esprit astrasien emprisonné dans le cœur de rosaphir. Au moment du crash, cette conscience n’avait pas eu le temps de retourner dans son corps en stase dans l’un des sarcophages. Privé d’enveloppe, l’esprit de cet Astrasien avait placé des fragments de son essence dans d’infimes doses de rosaphir se trouvant dans le sérum N01, pour tenter de prendre le contrôle d’un corps. Il y parvint une fois, mais cette enveloppe d’emprunt se désagrégea rapidement. Avant de disparaître, il eut le temps de faire la démonstration de ses formidables pouvoirs psychiques et de révéler son existence à Sirius Lucans. Ce dernier lui créa un nouveau corps à partir de plusieurs ADN et l’Astrasien, du nom de Tabris, le remercia en massacrant une partie de l’armée de la Coalition. Pour la première fois, la technologie l’avait emporté sur la magie[15]. Cet affrontement fut nommé « Grande Guerre de Centralis ».

Troisième Âge

À l’issue de cette première grande bataille ayant fait rage entre l’Empire et la Coalition, les Ombres et les Phénix intervinrent pour mettre Tabris hors d’état de nuire. Cette créature venue d’un autre monde avait causé un tel massacre qu’elle avait été jugée indésirable par les Sources fondatrices. Pour autant, Sirius Lucans ne fut pas sanctionné pour avoir permis à l’esprit de cet Astrasien de revenir sur le plan matériel. Le psychisme n’étant pas d’origine magique, il ne puisait sa force dans aucun flux parasite. À ce titre, l’Empereur n’avait pas violé les termes du Pacte du Cycle Éternel.

Il restait la question de la Technologie. Longtemps, les partisans de la Coalition avaient milité pour que les gardiens d’Olydri éradiquent cette science hérétique, car selon eux, elle représentait une menace latente pour cette lune. Les Sources fondatrices leur donnèrent tort et, par l’intermédiaire des Ombres et des Phénix, elles reconnurent officiellement cette science combinant toutes sortes d’éléments comme étant légitime, au même titre que l’alchimie. Pour les mortels, la technologie semblait puissante, mais à l’échelle d’entités de nature divine, elle demeurait insignifiante.

La reconnaissance de la Technologie comme faisant partie intégrante du Pacte du Cycle Éternel marqua la fin du deuxième Âge et amorça le début du troisième.

Sirius Lucans fut déclaré mort à l’âge de 1205 ans. Au cours de ses recherches, l’Empereur était parvenu à transférer sa conscience dans le cerveau d’un Astrasien pour tenter de percer le secret du psychisme, propre à cette race venue d’un autre monde. Il ne donna plus aucun signe de vie et son décès fut acté. Son fils aîné, Keynn Lucans, lui succéda, tandis que son cadet, Nox Lucans, devint le numéro deux de l’Empire. Ils avaient hérité des connaissances de leur père sans avoir à apprendre quoi que ce soit. En effet, Sirius Lucans avait découvert un moyen de transmettre son savoir par voie génétique. Le secret de la technologie était désormais inscrit dans l’ADN de la famille Lucans. On savait très peu de choses sur la mère de Keynn et Nox. Elle s’appelait Eluciaet mourut en accouchant de son dernier enfant. Keynn Lucans était obsédé par le psychisme. Selon lui, ce pouvoir au potentiel incommensurable était la prochaine évolution de la technologie, celle qui succèderait à la génétique. Deux néogiciennes acquirent cette précieuse faculté au moment de leur injection N01. Il s’agissait de Mist Ackerdïn, la première Teknögrade de rang un de l’histoire, et de Saly Asigar, une jeune Olydrienne ayant décidé de devenir néogicienne. L’apparition de leur psychisme demeura un mystère durant des années, mais leur collaboration permit de répondre à certaines questions. Pour l’heure, ces deux cas étaient trop singuliers pour espérer doter la population néogicienne de ce pouvoir pouvant faire jeu égal avec la magie[16].

Retour du Néant

Près de huit siècles après le couronnement de Keynn Lucans, d’étranges mages vêtus de noir se déployèrent partout en Olydri. Ils semblaient obsédés par les pierres précieuses. Les Ombres et les Phénix constatèrent une recrudescence de résidus de Néant dans les montagnes de Lassierra, aux alentours de la faille des Arks, et enquêtèrent avec l’aide de certains aventuriers. Ils découvrirent que les mages noirs étaient en réalité des sansâmes, c’est-à-dire des créatures ni vivantes ni mortes, damnées du Cycle Éternel pour avoir eu recours à des flux interdits.

Depuis des centaines d’années, ces sansâmes œuvraient dans l’ombre, dissimulés sous leurs capuches noires, pour récolter des fragments de Pierre des Âges. Ils essayaient d’en rassembler suffisamment pour rouvrir la faille des Arks. Les sansâmes étaient fédérés par Morken, le dernier Keosama contaminé par le Mal Sombre encore de ce monde. Il s’était réfugié tout ce temps dans la cité d’Aqualis, un vestige du premier Âge hors du temps, isolée dans les profondeurs de l’océan Malantis.

Certains fragments de Pierre des Âges furent utilisés pour creuser des puisards crachant des panaches de Néant, afin de perturber l’équilibre entre les flux de la Vie et de la Mort aux abords de la faille. Le retour du Mal Sombre contamina certains Olydriens ayant eu le malheur d’entrer en contact avec cette forme mi-gazeuse, mi-aqueuse se déplaçant dans les airs avant de disparaître peu à peu, consumée par le mana dominant cette lune. L’ensemble des fragments furent utilisés par Morken pour rouvrir la faille des Arks. Il y parvint partiellement avant d’être stoppé par les Ombres et les Phénix. Acculé, il se réfugia dans un donjon créé par Dörtos lui-même au centre de la faille. Cet édifice était protégé par une tornade de Mal Sombre infranchissable, contaminant quiconque l’approchait. La Source du Néant était trop faible pour attaquer, les stigmates de l’explosion de la Pierre des Âges étaient toujours présents, mais elle attendait son heure dans son palais, hors des Tréfonds[17].

Redécouverte du Continent sans retour

Peu après ces événements catastrophiques pour Olydri, certains explorateurs réussirent pour la première fois à fouler le sol du Continent sans retour. Il s’agissait de terres inconnues, jusqu’alors inatteignables à cause des éléments déchaînés. Des vagues gigantesques se fracassaient sur d’immenses falaises, des tourbillons et des monstres marins engloutissaient les embarcations et des tornades détruisaient les aéronefs, quand ce n’était pas la foudre qui s’en chargeait. Rien ni personne n’avait été en mesure de franchir la barrière naturelle entourant le Continent sans retour jusqu’à cette période de l’histoire d’Olydri. Les colons de l’Empire et de la Coalition finirent par découvrir que ces terres étaient en réalité celles de Syrial, un continent privé du flux du temps par les Sources de la Vie et de la Mort pour tenter d’entraver l’éclosion de la Source de l’[[Infini] [18].

Quatrième Âge

Fondation de l’Ordre et indépendance de Sin

Le Continent sans retour étant désormais accessible aux mortels, l’Empire érigea une deuxième cité technologique située dans un lieu secret au milieu de l’immense forêt de Mydria : Dunkil. Ses archéologues découvrirent des inscriptions qu’ils interprétèrent comme faisant référence à une source d’énergie infinie dissimulée quelque part sur le continent de Syrial. Les néogiciens, qui manquaient cruellement de rosaphir pour alimenter leurs infrastructures, virent dans cette découverte la promesse d’un avenir meilleur. Les deux factions dominant Olydri entreprirent de conquérir la majeure partie du continent de Syrial, mais une rencontre inattendue changea la donne. Le retour du cours du temps sortit un peuple inconnu de sa léthargie. Il s’agissait des Syrianiens.

Ce fut la princesse Saryahblööd qui prit toute la mesure de la situation. Elle rentra à Galaé, la capitale, et prévint son père, le roi Déhimos. Ce dernier, furieux d’apprendre que les Sources fondatrices avaient privé les siens de leur libre arbitre, décida de ne plus jamais recourir aux flux de la Vie et de la Mort. Il proscrit la magie issue du Cycle Éternel et érigea une troisième faction : l’Ordre.

Les Syrianiens, figés depuis le début du deuxième Âge, étaient vulnérables. Ils s’éveillaient dans un monde qu’ils ne connaissaient plus, l’Empire et la Coalition les envahissaient et ils se trouvaient dépourvus de magie. Ils résistèrent grâce à la cartomancie, un art oublié depuis la malédiction, mais aussi grâce à leurs formidables prédispositions au combat, à leur maîtrise du terrain et à leur artisanat d’une finesse sans égal. Ce ne fut cependant pas suffisant face aux envahisseurs, et la princesse Saryahblööd fut envoyée auprès du Grand Oracle d’Ashentäk, lequel lui apprit l’existence de Sin, la Source de l’infini engendrée par l’explosion de la Pierre des Âges. Cette entité de nature divine s’était réfugiée sur un plan astral et ignorait que son flux avait atteint Olydri. Sa naissance avait influencé la destinée du continent de Syrial en levant la malédiction de Lys et Ark’hen. La princesse Saryahblööd, au prix de douloureux efforts, parvint à entrer en contact avec Sin. Ce dernier accepta de revenir sur le plan éthérique pour devenir la Source des Syrianiens, un peuple sur le point de disparaître par sa faute. Ce retour salvateur permit à l’Ordre de puiser dans une nouvelle forme de magie et de tenir tête aux envahisseurs impériaux et coalisés. Les néogiciens se rendirent compte que la mystérieuse source d’énergie infinie évoquée dans les ruines arpentées par leurs archéologues était en réalité la Source de l’infini. Cette dernière garantissait désormais le libre arbitre des Syrianiens en les protégeant des Sources de la vie et de la mort, tout en refusant de se mêler des affaires mortelles. Le roi Déhimos, chef de l’Ordre, fut tué à la bataille de Dunkil et sa fille lui succéda. Pour autant, les Syrianiens n’avaient pas perdu la guerre, car la Coalition au sud et l’Empire à l’est stoppèrent leur progression vers Galaé. Chacun campa sur ses positions, incapable de conquérir davantage de territoires, désormais férocement gardés par les Ordonnés. La situation se stabilisa. La redécouverte de Syrial, l’apparition de la Source de l’infini, la bataille de Dunkil et l’accession de Saryahblööd à la tête de l’Ordre marquèrent la fin du troisième Âge et le début du quatrième[19].

Apocalypse de Tabris

Voir aussi les pages « Tabris » et « VOX ».

La version synthétique de Tabris, balayée par les Ombres et les Phénix après la démonstration spectaculaire de ses pouvoirs psychiques, devint peu à peu une légende urbaine. Celles et ceux qui en entendaient parler se demandaient si la réalité n’avait pas été enjolivée pour faire peur à la Coalition. Mais le véritable Tabris n’avait pas placé toute son âme dans le réceptacle conçu par Sirius Lucans. Une partie seulement avait été transférée, puis détruite. Durant des millénaires, l’essence de Tabris était restée emprisonnée dans le cœur de rosaphir de son vaisseau, dont l’énergie alimentait désormais Centralis. Privé de corps, il avait tenté de s’en approprier un nouveau en fragmentant son âme en millions de parcelles. Ces dernières étaient injectées à l’insu des scientifiques dans le patrimoine génétique d’Olydriens subissant une injection du sérum N01. La quantité de rosaphir contenue dans le sérum était infime, mais certains sujets ne supportaient pas ce corps étranger et mutaient en aberrations. D’autres assimilaient les dons innés de Tabris et développaient d’étranges facultés psychiques, telles que la télékinésie, la télépathie ou bien des pouvoirs mineurs. Affaibli par ce morcellement infructueux, Tabris tenta son va-tout à deux reprises en transférant une quantité substantielle de son esprit dans deux sujets lui paraissant parfaitement compatibles. Le premier fut Mist Ackerdïn, qui parvint à dominer l’âme parasite et à s’approprier ses pouvoirs. Le second fut Saly Asigar. Cette dernière assimila également une partie conséquente des aptitudes psychiques de Tabris, mais l’Astrasien, ayant transféré tout ce qui restait de son esprit, se réfugia dans le subconscient de la jeune fille. Finalement, Keynn Lucans découvrit que Tabris était toujours en vie et sauva Saly Asigar en lui retirant cette conscience parasite, pour la transférer dans son véritable corps retrouvé dans l’épave du vaisseau. Son enveloppe fut aussitôt plongée dans l’acide, mais Tabris parvint à survivre en érigeant une barrière psychique autour de lui.

De retour dans son corps, mais à nouveau entravé, Tabris parvint à se libérer en profitant d’une nouvelle attaque de la Coalition contre Centralis. Il avait patiemment œuvré dans l’ombre en reprenant le contrôle des fragments de son âme éparpillés dans le patrimoine génétique de millions de néogiciens, engendrant des comportements et des morts inexpliqués. Sa machination aboutit sur l’assaut des troupes de la Coalition menées par le Général Helkazard. Le bouclier de la cité, mis à mal par ce nouveau siège, fit vaciller le cœur de rosaphir et Tabris en profita pour briser son sarcophage mortel avant de s’évanouir dans la nature.

La disparition de Tabris inquiéta l’Empire, qui demanda à ses meilleurs éléments d’enquêter. Compte tenu des circonstances, Keynn Lucans espérait pouvoir un jour contrôler cette créature insondable, mais il était difficile d’estimer sa véritable force maintenant qu’elle avait réintégré son corps originel. Dans l’ombre, Tabris assassina le Général Helkazard, chef de la Coalition. Il s’agissait de l’Olydrien le plus puissant de la lune. Si la magie des Sources de la Vie et de la Mort n’avait pas été à ce point affaiblie par l’explosion de la Pierre des Âges, sans doute l’aurait-il emporté, mais Tabris savait exactement ce qu’il faisait et il triompha, non sans mal. La disparition du Général Helkazard, un leader droit et modéré, entraîna la prise de pouvoir de Lorth Kordigän, un mage bien plus extrême que son prédécesseur. La Coalition était désormais entre les mains d’un fanatique et le conflit s’envenima.

Durant son passage à Glacesang, Tabris mit la main sur des sorts interdits ayant la faculté d’ouvrir des portails sur d’autres mondes. Il libéra Saralzar, la Source du Chaos, de la boucle temporelle dans laquelle il avait été entravé, et lui confia les parchemins jadis rédigés par les Keosamas. Saralzar les utilisa pour inonder Olydri de flux parasites, mais aussi de peuples inconnus. Lys et Ark’hen, trop affaiblis par l’explosion de la Pierre des Âges, furent dans l’incapacité de refermer un tel nombre de portails et le pacte du Cycle Éternel vacilla. L’aura de la Source du Néant amplifiait, Saralzar assimilait les résidus de mana parasites pour les muer en son propre flux, lequel déréglait l’espace-temps et rendait les créatures complètement folles. Les sansâmes, revigorés par une telle quantité de flux interdits, se liguèrent autour de Saralzar et formèrent la faction du Chaos. L’Ordre, l’Empire et la Coalition s’unirent à contrecœur pour ne pas être balayés et la guerre atteignit son paroxysme sous l’œil de Tabris, lequel attendait patiemment que son apocalypse fasse son effet.

L’Astrasien avait deux objectifs. Le premier était de comprendre les émotions guidant les actions des Olydriens, car c’était ces sentiments exacerbés qui avaient permis à Mist Ackerdïn et Saly Asigar de prendre le dessus sur son psychisme au moment où il avait tenté de les contrôler. Ces émotions lui avaient arraché une partie de ses pouvoirs et avaient permis à ces deux jeunes femmes, a priori sans défense, de se les approprier. Si lui-même devenait capable d’en ressentir, alors il serait invincible ! Son deuxième objectif était d’affaiblir le monde d’Olydri en détruisant son équilibre à petit feu pour en devenir le seul maître. Les Astrasiens étaient des conquérants, et avant de retrouver les siens, Tabris voulait asservir cette lune.

Saralzar quitta Olydri pour arpenter les autres lunes de la planète mère Arturis. À son retour, il était devenu capable d’emmagasiner une telle quantité de mana qu’il parvenait à absorber les flux de la Vie, de la Mort et de l’Infini pour les muer en chaos, chose dont il était incapable auparavant. Le Pacte du Cycle Éternel venait de se retourner contre les fondateurs et alimentait celui qui était désormais leur pire ennemi. L’apocalypse de Tabris avait atteint son apogée[20].

Alliance des Trois Factions

Acculés, l’Empire, la Coalition et l’Ordre s’allièrent grâce à l’initiative de Saryahblööd pour tenter de contrer l’apocalypse savamment orchestrée par Tabris. Durant l’absence de Saralzar, les meilleurs combattants de chaque camp traquèrent et neutralisèrent les sept Généraux de la faction du Chaos. Cet exploit stoppa la progression des sansâmes, désorganisés par la chute de leurs têtes pensantes, mais la victoire était encore loin d’être acquise. La dynamique d’invasion de l’ennemi avait été brisée, mais il avait conquis près de la moitié des terres émergées de cette lune. Les Ombres et les Phénix, dont la mission était de protéger le Pacte du Cycle Éternel, aidèrent les mortels à repousser les sansâmes. Ces derniers se replièrent avant d’être revigorés par le retour de Saralzar en Olydri, fort de sa capacité à corrompre d’immenses quantités de mana émanant des Sources de la Vie, de la Mort et de l’Infini en les muant en Chaos.

La situation semblait désespérée, mais les stratèges de l’alliance eurent une idée. Le champion de chaque faction se présenta devant Lys, Ark’hen et Sin. Dans un souci d’équité, Fargöth avait fait des mortels de parfaits réceptacles capables d’entraver une Source. Chacune d’elles accepta, car elles ne pouvaient aller contre leur nature. Le flux magique qu’elles généraient en permanence renforçait inexorablement Saralzar et son armée de sansâmes. Ainsi, le champion de l’Ordre entrava la Source de l’Infini, le champion de l’Empire la Source de la Vie et le champion de la Coalition la Source de la Mort. Ces réceptacles éphémères demeuraient fragiles, mais c’était leur dernière chance. Pendant ce temps, les autres Olydriens furent privés de magie. Les néogiciens et leur technologie se montrèrent particulièrement précieux durant cette période délicate.

Pendant ce temps, une troupe d’élite se rendit sur la planète mère Arturis pour cueillir deux fruits sur l’Arbre des origines. Ainsi, une fois libérés de leurs entraves, les fondateurs pourraient se régénérer et restaurer le Pacte du Cycle Éternel. Cela aurait pour effet de refermer les portails ouverts sur les autres mondes et de contrecarrer le retour de Dörtos. D’autres équipes partirent explorer les lunes dans l’espoir de mettre la main sur un réceptacle assez puissant pour entraver à jamais la Source du Chaos.

Au terme d’un combat acharné, les trois champions puisant dans les flux de la Vie, de la Mort et de l’Infini, avec la bénédiction de leur hôte, blessèrent Saralzar et l’affaiblirent suffisamment pour l’enfermer dans le précieux réceptacle ramené en Olydri par des héros de l’Empire. La Source du Chaos était tombée ! Sin, Lys et Ark’hen furent libérés et leur puissance restaurée par les fruits cueillis sur l’arbre des origines. Les stigmates laissés chez elles par l’explosion de la Pierre des Âges se dissipèrent et le Pacte du Cycle Éternel balaya les vortex ouverts par les sorts interdits. Le monde d’Olydri était de nouveau hermétique aux mondes extérieurs. Enfin, l’essence de Dörtos fut arrachée à son corps et entravée dans les Tréfonds, tandis que son enveloppe fut scellée dans les Éthers. Tabris avait disparu, les sansâmes étaient en déroute, l’équilibre d’Olydri semblait avoir été restauré[21].

Arthéon de Fargöth

Une nouvelle épreuve attendait les Olydriens. Durant l’apocalypse de Tabris, un guerrier du nom d’Arthéon découvrit une épée légendaire appelée Sourcelame. Il s’agissait d’une lame gorgée d’espoir, forgée par Fargöth lui-même avant de sombrer dans le néant. Celui ou celle qui se l’approprierait deviendrait son héritier ou son héritière. Il fut confié à Arthéon la lourde tâche de corriger les erreurs de la Source de la Création, afin de restaurer l’équilibre suprême au sein de son univers. Le guerrier entreprit de visiter Arturis et toutes ses lunes, habitées ou non, avant de prendre sa décision. Durant son périple, Sourcelame se nourrit de tous les flux existants et la puissance de son nouveau maître ne cessa de croître jusqu’à égaler celle d’une Source. À l’issue de son voyage, le guerrier était devenu Arthéon de Fargöth, l’héritier de la Source de la Sréation.

Sa sentence tomba et Olydri fut désignée comme étant l’astre responsable du déséquilibre de tout l’univers. Cette lune était régie par deux Sources. Une troisième, celle du Néant, avait été entravée en son centre, et une quatrième, celle de l’Infini, avait été engendrée par l’explosion de sa Pierre des Âges. D’après Arthéon de Fargöth, aucune lune ne pouvait être parcourue par autant de flux et rester stable. Ajouté à cela, un mortel était devenu la Source du Chaos, capable de corrompre d’immenses quantités de mana. Il ne faisait aucun doute qu’Olydri représentait une menace pour les autres mondes, surtout depuis que des portails avaient été ouverts par Saralzar. Leur fermeture n’y changeait rien, car ces passerelles cosmiques rendues possibles par des sorts interdits étaient bien la preuve qu’aucun astre n’était à l’abri.

Arthéon utilisa le flux astral pour dévier un météore et le diriger tout droit vers Olydri. Rien ne pourrait aller à l’encontre de sa volonté. Et pourtant, une fois encore, les mortels se défendirent de toutes leurs forces. Trois héros se mirent en quête des armes légendaires de Godrill Borkan, un forgeron ayant jadis créé des marteaux de guerre, un bâton magique et un bouclier infranchissable, qui, lorsqu’ils étaient maniés par des combattants au diapason, pouvaient leur permettre de vaincre une Source. Ces armes, de par leur composition, étaient dotées de leur propre magie, laquelle n’émanait d’aucun flux.

Ces armes ayant été détruites en des temps immémoriaux, elles furent reforgées avec l’aide des Ombres et des Phénix à partir de matériaux rares et puissants. Les Sources n’ayant pas le pouvoir de se dresser contre la volonté de Fargöth, elles s’en remirent à leur peuple et ses héros. Un combat légendaire eut lieu pour le destin d’Olydri entre les nouveaux gardiens des armes de Godrill Borkan et Arthéon de Fargöth.

Au bout d’un suspense insoutenable, Arthéon de Fargöth cessa les hostilités. Il comprit que l’espoir, ce sentiment n’ayant pas été engendré par la Source de la Création, mais par les mortels eux-mêmes, était une émotion particulièrement exacerbée en Olydri. Fargöth avait forgé Sourcelame avec l’espoir qu’un mortel corrige ses erreurs et c’était ce même espoir qui poussait les Olydriens à se dresser contre lui. Ainsi, Arthéon arriva à la conclusion que pour corriger les erreurs de Fargöth, il ne fallait plus en commettre et accepter son œuvre telle qu’elle était, avec ses qualités et ses défauts. L’univers était devenu autonome et il ne fallait plus jamais priver ses habitants, qu’ils soient mortels ou de nature divine, de leur libre arbitre[22].

Taille

Olydri a plus ou moins la taille de Jupiter[23] , mais cette information entre en contradiction avec la distance entre Centralis et Dunkil (de vingt mille kilomètres[24]). Cela ne peut pas s’expliquer par l’idée que la carte connue ne représente qu’une partie minime de la lune, toutes les représentation d’Olydri montrent que la carte est exhaustive. A vol de glisseur, la distance entre Centralis et Dunkil est de vingt mille kilomètres[25]. Sur la carte du monde d'Olydri, la distance entre Centralis et Dunkil est égale au quart de la diagonale de la carte. Les continents d'Olydri s'étendent donc sur une zone de quatre-vingts mille kilomètres ce qui donne un rayon d'Olydri au moins égal à douze mille sept cent trente kilomètres. La carte ne présente qu'une partie très faible d'Olydri.

Jupiter Olydri Terre
circonférence 449 197 km environ 450 000 km 40 000 km
rayon polaire 66 854 km environ 70 000 km 6 356 km
rayon équatorial 71 492 km 6 378 km
masse volumique 1 326 kg/m3 5 515 kg/m3
pesanteur 24,79 m/s2
(2,5 G)
9,80 m/s2
(1 G)

Si Olydri a la taille de Jupiter et la densité de la Terre, et il le faut, pour pouvoir trouver des métaux comme le fer, la pesanteur à sa surface serait d’au moins 10 G, ce qui peut s’expliquer par le caractère magique de sa cosmogonie.

Géographie

Voir aussi la page Géographie

Olydri est composée de sept continents : Syrial, Solmen, Keos, le Continent Brisé, Örn, Erka et Murn. Entre eux se situent cinq océans : Keyuzum, Asmortan, Malantis, Flosanfin, et Deltoria[26].

De nombreuses îles émergent de ces océans, les plus importantes sont celles de Meretok, Piratas, Rindor et Tenebros.

Les reliefs et les climats peuvent aller d’un extrême à l’autre, avec toutes les variations possibles entre les deux. On peut citer les Tréfonds des profondeurs face aux Éthers des plus hauts sommets, ou la glaciale Polaris face à la brulante Vulca.

Biosphère

Voir aussi les pages « Faune », « Flore » et « Ethnies ». La biosphère est à l’image de

La faune et la flore d’Olydri sont à l’image de sa géographie. Du plus petit des insectes au plus grand des dragons, de plus agile des oiseaux aux plus lent des mammifères marins, chacun a une place en Olydri.

Aux espèces endémiques s’ajoutent toutefois certaines ethnies venant d’autres mondes, depuis l’ouverture des portails par Saralzar.

Géopolitique

Voir aussi Géopolitique

Les forces géopolitiques majeures en Olydri sont les quatre factions : l’Ordre, défendant le libre-arbitre, l’Empire, basé sur la technologie, la Coalition, souhaitant l’hégémonie des Sources et des traditions,et les Sans-Factions, prêts à tout pour mettre fin au conflit entre les trois premières. À cela s’ajoute la Puissante Confédération Marchande Gagnetorith dont le seul but est de s’enrichir, la faction du Chaos, regroupant les sansâmes, et les Hors-la-loi, composé de personnes rejetant ou rejetées par les factions.

Voir aussi

Références

  1. Héritage (roman Néogicia, livre 2), page 13
  2. Horizon Reborn, arc 1, tome 2 (Light Novel Noob Reroll, arc 1, tome 2), pages 179
  3. La Faction du Chaos (roman Noob, saison 4.5), page 270
  4. ‘‘Encyclopédie Noob’‘, page 40
  5. ‘‘Encyclopédie Noob’‘, page 41
  6. ‘‘Encyclopédie Noob’‘, page 43
  7. ‘‘Encyclopédie Noob’‘, page 43
  8. ‘‘Encyclopédie Noob’‘, page 165
  9. ‘‘Encyclopédie Noob’‘, page 44
  10. ‘‘Encyclopédie Noob’‘, page 45
  11. ‘‘Encyclopédie Noob’‘, page 46
  12. ‘‘Encyclopédie Noob’‘, page 55
  13. ‘‘Encyclopédie Noob’‘, page 55
  14. ‘‘Encyclopédie Noob’‘, page 56
  15. ‘‘Encyclopédie Noob’‘, page 57
  16. ‘‘Encyclopédie Noob’‘, page 58
  17. ‘‘Encyclopédie Noob’‘, page 59
  18. ‘‘Encyclopédie Noob’‘, page 59
  19. ‘‘Encyclopédie Noob’‘, page 60
  20. ‘‘Encyclopédie Noob’‘, pages 62-64
  21. ‘‘Encyclopédie Noob’‘, pages 64-65
  22. ‘‘Encyclopédie Noob’‘, pages 65-67
  23. Héritage (roman Néogicia, livre 2), page 13
  24. Second éveil (roman Néogicia, livre 1), page 155
  25. Second éveil (roman Néogicia, livre 1), page 155.
  26. ‘‘Encyclopédie Noob’‘, pages 70-89