Glisseur

Extraits Roman Noob : « Un bruit sourd semblable à un souffle légèrement métallique interpella Sparadrap. Le prêtre leva la tête, et vit un une grosse sphère de métal passer au-dessus d’eux. Curieux, il demanda :

— C’était quoi cette grosse boule en fer ?

— C’était un glisseur. C’est avec un de ces engins que nous allons nous rendre sur le Continent sans retour »

« Une rangée de vingt sphères blanches rutilantes était disposée sur autant de plateformes mobiles, à l’arrêt. Le pnj se retourna, le torse bombé, et prit la parole. Sa voix éraillée raisonnait contre les parois de la bâtisse métallique :

— Nous y sommes ! Voici la flotte des glisseurs avec laquelle nous allons nous rendre sur le Continent sans retour. Chaque appareil possède une contenance d’environ trente personnes. Ceux qui resteront à quai devront attendre le retour des modules et embarquer dans la deuxième fournée !

— Ventrebleu ! Et bien allons-y ! S’enthousiasma Görth en avançant vers l’appareil le plus proche d’un pas décidé. La porte de la sphère s’ouvrit sur son passage, et un premier groupe dans lequel se trouvaient les membres de la guilde Noob entra. Ce glisseur était légèrement plus volumineux que ceux utilisés pour les transits internes au continent de Keos. Il avoisinait les dix mètres de diamètre. Son revêtement nacré était semblable à celui de la tour du Glisseport. Il était composé d’un métal blanc recouvert d’une épaisse couche de verre aux propriétés isolantes. Lorsque le colosse entra dans la seule et unique pièce, la coque de l’appareil s’illumina et prit une couleur bleutée. Le moteur se mit à ronronner doucement. La porte se ferma automatiquement et un silence absolu s’installa dans l’habitacle. L’isolement sonore était parfait. Des fauteuils confortables recouverts de velours teinté en gris clair étaient disposés le long des parois immaculées. Au centre de la pièce, des escaliers de verre en colimaçon étaient illuminés par des néons bleus, et menaient vers un balcon circulaire rempli de sièges. Le sol était recouvert d’une fine moquette couleur azur. L’éclairage était idéalement réglé. Le confort des passagers avait été étudié jusque dans les moindres détails. Une légère secousse indiqua que la plateforme sur laquelle l’engin était posé s’était mise en mouvement. Chacun des trente membres de l’expédition prit place. Soudain, des stores coulissèrent, laissant apparaître une baie vitrée de deux mètres de large sur la paroi. Tous regardèrent le panorama qui s’offrait à eux à trois cent soixante degrés. »

« A l’image des boussoles, la rotation de la coque n’avait aucune influence sur l’intérieur de l’appareil qui demeurait parfaitement stable. La machine tournait si vite que sa couleur vira au rouge sous l’effet de la chaleur. Des étincelles jaunes, blanches et bleues dansaient tout autour du tube de verre. Derrière eux, une sorte de gigantesque ressort, équipé d’une épaisse plaque de métal à son extrémité, sortit de la paroi. Sur le même principe qu’un flipper géant, celui-ci se rétracta au maximum, et s’immobilisa, menaçant de fondre sur le glisseur à n’importe quel moment. Les joueurs savaient qu’ils ne risquaient rien, mais ils ne purent s’empêcher d’appréhender l’impact. La puissante pièce de métal élastique resta inactive encore un moment. La sphère n’avait certainement pas encore atteint une vitesse de rotation suffisante. Brutalement, il se détendit. En voyant la plaque de métal arriver sur eux à une vitesse ahurissante, Kévin se masqua les yeux avec ses mains, derrière son ordinateur. Il entraperçu un flash de lumière mais n’entendit aucun impact sonore. Lorsqu’il regarda à nouveau son écran, il eut à peine le temps de voir la tour du Glisseport qui s’éloignait. Très vite, elle disparut dans la masse des lumières émanant de Centralis. Ils avaient décollé. »